Entre urgence climatique et enjeux de justice sociale, penser l’imbrication des politiques RSE et D&I

Vendredi 23 mai 2025, à l’occasion de son Assemblée générale, l'AFMD a réuni plus de 100 professionnel·les de la D&I et de la RSE pour penser les leviers d’imbrication entre politiques sociales et environnementales : retour sur un évènement riche en idées et perspectives !
Une prise de hauteur avec des regards croisés et 12 ateliers prospectifs : quoi de mieux que de mobiliser l’intelligence collective au service d’un sujet d’importance, au croisement entre urgence climatique et enjeux de justice sociale ?
Cette matinée, placée sous le signe de la prospective, a permis d'explorer les synergies possibles entre les dimensions sociales et environnementales au sein des organisations. L'approche, tout autant que les enjeux abordés s'inscrivent pleinement la stratégie de mandat de Delphine Pouponneau et Romain Plaisantin, coprésident·es de l’AFMD : fédérer les acteurs, proposer plus de transversalité des actions, éclairer sur les voies possibles.
Une conférence...
La conférence "Imbriquer (vraiment) les politiques sociales et environnementales dans les organisations : le défi de 2025 ?", a donné la parole à deux expertes :
- Florence Chappert, Responsable de la Mission Égalité Intégrée à l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT)
- Ingrid Kandelman, Pilote du parcours Dialogue Social et environnemental pour la Convention des entreprises pour le climat (CEC)
Cette rencontre a mis en exergue l’importance de prendre en compte les enjeux de genre dans la conception et la mise en place de la transition écologique, au risque de renforcer des inégalités. Elle a aussi appuyé la nécessité de penser de nouveaux modèles de travail, basé sur la robustesse des organisations plutôt que sur la recherche de la performance et de l’optimisation.
Lire la synthèse de la conférence
... et des ateliers prospectifs
Les participant·es ont ensuite pris part à des ateliers prospectifs, imaginant des scénarios de rupture à l'horizon 2035, autour de 4 situations :
En 2035...
- Un·e salarié·e sur deux est atteint·e d'éco-anxiété, qui est reconnue comme maladie professionnelle.
- Les accords QVCT et égalité femmes-hommes et transition écologique fusionnent pour un accord "transition juste".
- L'âge de la retraite est à 67 ans.
- De mai à septembre, le travail n'est pas possible après 14h.
La méthode "How to, What if" appliquée lors de ces ateliers a été développée par Futuribles. Elle consiste, pour chaque scénario de rupture, à identifier les causes qui ont conduit à cette situation, puis à réfléchir aux conséquences induites par le scénario : comment les organisations de travail seraient-elles transformées ? Quel impact pour les Responsables D&I et RSE, les salarié·es et agent·es ? Sur la société au sens large ?
Les synthèses éditées à la suite de ces ateliers permettront d'identifier les signes de changement et d'anticiper les transformations du monde du travail.
Cette édition s'inscrit dans la continuité d'une démarche engagée en 2024, où des ateliers prospectifs avaient déjà permis d'explorer des scénarios de ruptures pour repenser aux politiques D&I.
Retrouvez prochainement sur notre site et les réseaux sociaux les enseignements des ateliers de cette année !